Prendre Dieu au mot

Prendre Dieu au mot

Précédemment, je vous ai partagé une belle expérience : glisser ma main dans celle de Dieu, puissante, tendre et rassurante. C’est alors que mon précieux sauveur, comme le chante Elvis Presley, m’a rappelée que je n’étais pas seule, et que lorsque je suis faible, c’est là qu’il est fort !

Quel puissant encouragement… Mais Dieu n’avait pas encore fini de m’apprendre la leçon… celle de lui faire to-ta-le-ment confiance.

"Mon secret"

Je vis seule depuis une quinzaine d’années et je peux affirmer que j’ai appris à me débrouiller par mes propres moyens, enfin, avec Dieu, bien entendu ! 

Au fil des ans, j’ai développé ma foi, ma dépendance à Dieu a grandi, j’apprends toujours la persévérance et la résilience. Sauf que j’ai peut-être confondu, dernièrement, la foi en Dieu avec mes propres forces ? Je n’en sais trop rien, mais le déconfinement m’a appris une bonne leçon.

Je vous raconte ? 😊

Depuis mes 19 ans - j’ai atteint le demi-siècle cette année ! - je me suis forgée un caractère de battante. Mon secret ? Ma force de caractère de Sicilienne. Hum, avec ses limites… et ses failles ! Il m’a fallu plus de 20 ans pour que j’apprenne à compter sur le bras étendu de Dieu, sa toute-puissance, car j’ai accumulé les échecs en me reposant sur ma "sagesse" plutôt que sur celle de Dieu. Pour en savoir plus, je vous invite à découvrir mon histoire ici.

On dit que Satan revient nous assaillir sur nos faiblesses ; ce n’est pas faux. Cependant, ses attaques nous rendent plus forts car c’est aussi la façon que Dieu utilise pour fortifier notre foi. 

En réalité, depuis ma jeune vie d’adulte, j’ai développé mon sens de l’organisation. Programmer, planifier, prévoir, bref, anticiper l’avenir. Peut-être un peu trop. Non par manque de foi mais peut-être par une volonté inconsciente de vouloir tout contrôler. Au cas où... Pour subvenir à mes besoins, j’ai cumulé contrats sur contrats en bonne gestionnaire que je suis… Tout était bordé jusqu’à la fin de l’année, et pan, en un éclair, tout a basculé.

C’est sur ce point - le contrôle ! - que Dieu m’a enseignée dernièrement.

Au bord des eaux paisibles

Le Covid-19 a stoppé la majorité des gens dans leur élan, pas moi. J’ai pratiquement doublé mon emploi du temps ou presque et j’en ai ressenti les effets un mois après le déconfinement. 

Avec sa douce main, Dieu m’a conduite vers des eaux paisibles. Mon mental n’a pas craqué, non, mais c’est mon corps qui m’a lâchée. En multipliant les heures de travail, le bénévolat, les rendez-vous téléphoniques, etc., j’ai dépassé les bornes du raisonnable et un matin, je n’ai pas pu me lever. Plus de batterie.

J’ai alors pensé au Covid-19, que neni ! Ma charmante doctoresse m’a parlé d’un burn out. D’un… quoi ?! Mais non, quel vilain mot. Moi qui pensais avoir toujours été vigilante, raisonnable, eh bien, je me suis laissée débordée. Débordée par les "œuvres de Dieu" ? Bah, peut-être bien que j’ai confondu : "travail acharné dans mon service pour Dieu" avec "je gère, je contrôle"  ?

Au fond du trou, j’ai réalisé que j’avais oublié de dépendre totalement de Dieu… de lui demander sagesse et conseil dans toutes mes voies. (Proverbe 3.5-7)

À bout de souffle, un soir dans mon lit, bien trop épuisée pour lire la Bible et prier, j’ai éteint la lumière et j’ai murmuré le Psaume 23, incapable de le citer à haute voix. Mais la tonalité est revenue à la fin et j’ai pu prier audiblement : "Seigneur, tu vois combien je suis épuisée, mais j’ai confiance en toi, tu es mon bon Berger, je ne manquerai de rien. Merci de pourvoir à tous mes besoins. De renouveler mes forces. Amen."

Cette fois-ci, c’était la grosse panne. Alors là, chanter Elvis Presley ne m’a pas rendu les forces, non. Je suis restée au lit toute la matinée.

Pendant deux semaines, chaque matin, j’ai confessé le Psaume 23 et Ésaïe 40.29-31…  J’ai travaillé à mi-temps, j’ai écouté mon corps épuisé qui réclamait du repos.

Obligée de lever le pied, j’ai goûté - ô quel délice - aux matins au bord de l’eau. Enfin, au bord des eaux paisibles du Psaume 23, chez moi, bien au sec, avec ma Bible et des enseignements. J’ai passé du temps avec Dieu à l’écouter, lui parler, et jusqu’à ce je reprenne mon envol comme l’aigle, je resterai au calme, je veillerai à ne pas repartir ventre à terre. Leçon comprise, leçon apprise !

"Je ne veux pratiquer que tes œuvres…"

Alors que je lui demandais conseil pour faire des choix, stopper des activés et ne pratiquer que les œuvres qu’il a préparées d’avance pour moi (Éphésiens 2.10), Dieu a commencé à agir. Il a remis de l’ordre dans ma vie.

Tous les jours, je rappelais à Dieu sa promesse, non qu’il l’ait oubliée mais pour raviver ma foi, mon courage : "Tu as dit que tu es mon bon Berger, et que je manquerai de rien… je ne veux pratiquer que tes œuvres…" Et je priais avec Éphésiens 2.10 plus que jamais...

Dans la même semaine, un contrat a chuté de 40%. Gloups, j’ai avalé mes plaintes, je me suis rappelée ma prière. Dans mes pensées, la parole de David Nolent dite pour moi il y a un an et demi : "Lisa, quand Dieu ferme une fenêtre, c’est parce qu'il ouvre une porte." Yes, David ! 👌

Deux semaines après, un autre contrat a chuté aussi de 40%. "Ok, Seigneur, je t’ai demandé de m’aider à faire du tri, mais comment vais-je vivre ?! Tu n’y vas pas un peu trop fort, là ???" C’est là que le Seigneur m’a rappelé ma prière, fondée sur sa Parole.

Vous voulez connaître le fin mot de l’histoire ? Rendez-vous samedi prochain. 😊

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