Quand je vois la vie en blues...

Ce soir, les cris des enfants me semblent difficiles à supporter. Je suis fatiguée et stressée par mon travail. Vite, faire les devoirs avec mon aînée avant le repas ; mais elle est trop excitée pour se concentrer et je perds patience. Je deviens plus exigeante. La tension monte entre nous et je finis par la gronder de manière démesurée. Ca y est, j’ai fait pleurer ma fille de sept ans. Je sais que pour moi, le coup de blues d’une maman culpabilisée et dépassée n’est pas loin.
Dans mon rôle de maman, j’ai du mal à accepter mes limites et mes manquements. Cette tension, générée en moi par le désir d’être une mère parfaite, engendre frustration et culpabilité. Le sentiment d’avoir mal géré une crise avec un enfant suscite alors inévitablement un abattement avec le lot de questions et de leitmotivs aussi réducteurs que vains : je suis une mauvaise mère, j’éduque mal mes enfants, etc…
Ainsi, lorsque je ne suis pas d’humeur à gérer les tensions avec les enfants, il m’arrive de déléguer cela à mon mari : "ce n’est pas mon jour, je sens que cela va mal se passer et que je vais le regretter, à toi de jouer! Il arrive en effet souvent que dans un couple, un des deux parents soit plus partie prenante dans les tensions apportées par les enfants : la maman, de par sa proximité dans les petits tracas quotidiens ? Ou peut-être le conjoint le plus volcanique ? Quoi qu’il en soit, partager plus avec l’autre conjoint cette responsabilité est un moyen pour moi d’éviter le "coup de blues" qui s’ensuit généralement.
Voilà les bons cas de figures où j’arrive à éviter la crise. Certaines autres se passent plus difficilement et se terminent pas toujours si calmement. Vivre alors le pardon réciproque avec les enfants m’aide beaucoup à sortir de mon marasme. Avouer ses erreurs, comprendre ce qui nous a blessé l’un l’autre, fait renaître la tendresse et pose des bases solides pour les relations futures.
Ce qui m’aide également est d’accepter que je ne serai jamais une mère parfaite. Mieux : mes enfants peuvent l’accepter et apprendre de mes limites et de mes erreurs.
Enfin, dans tous les moments de doute sur l’éducation de nos enfants, la conscience que Dieu les aime bien plus et bien mieux que moi m’encourage et me sécurise. Lui pourra par sa grâce embellir et transformer ce que j’aurais essayé de leur transmettre.
en partenariat avec : www.famillejetaime.com
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