Une affaire d'ânes (11)

Une affaire d'ânes (11)

«Si c’est ça être chrétien, alors ça ne m’intéresse pas!»

Ces paroles ont résonné dans ma tête pendant des années, et malheureusement, je les ai entendues plus d’une fois. Elles avaient trait à un homme d’affaires hollandais qui se vantait d’être chrétien et qui était renommé dans le petit monde des promoteurs immobiliers. Hélas, ses actes n’avaient rien à voir avec ses paroles. L’impression d’hypocrisie est très justement l’un des principaux obstacles à la propagation de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ. L’ânesse de Balaam le mit en garde et lui conseilla de s’arrêter et de réfléchir, à trois reprises. Nous allons à présent analyser le mauvais emploi de la spiritualité.

Dans Nombres 22 à 24, on voit combien il était facile pour Balaam de prédire les tendances et de révéler ce qui aller se passer dans le futur. Il aurait fait un tabac aux rencontres annuelles du Forum Mondial sur l’Economie de Davos ! Il avait le don de divination qui lui permettait de savoir ce que Dieu allait faire dans le monde de son temps. Les futurologues – ceux qui sont capables de déceler les tendances – font de bonnes affaires ces temps-ci. L’un des instituts de gestion hollandais les plus réputés offre même un cours très prisé sur «L’Astrologie des Affaires» d’où les participants repartent avec un business-plan concocté en fonction des astres! Balaam, lui, ne faisait aucune différence entre les dons et les fruits spirituels. Les dons représentent les aptitudes mais les fruits dépendent du caractère de la personne! Les dons sont octroyés sans qu’on ait à faire d’effort, tandis que les fruits sont le résultat d’un lent processus de développement.

Nous voyons donc que Balaam, homme d’affaires, avait attiré l’attention du roi, grâce à ses dons de divination; ce dernier lui faisant alors une offre qu’il ne pouvait décemment pas refuser: à savoir, de lui prédire ce qu’il désirait entendre. La Bible le décrit comme l’exemple même de ces faux prophètes qui « se sont jetés pour un salaire dans l’égarement de Balaam » (Jude 11). Il y a un PDG d’une très grande entreprise qui m’a impressionné par son honnêteté lorsqu’il a affirmé que «…Le développement éthique de nos affaires à des fins altruistes ne nous intéresse pas en soi; nous le faisons parce que ça marche». De même, l’ex-premier ministre de Hollande, Ruud Lubers, disait ceci: «Le chef d’entreprise éthique n’existe pas; la seule raison qui puisse le pousser à agir de façon responsable, c’est la crainte de scandale que font peser sur lui la presse et l’opinion publique s’il ne s’y conforme pas». Et cela sort de la bouche-même de l’ancien chef des Démocrates Chrétiens du pays! Au moins, il est honnête!

Attacher votre âne (votre entreprise, vos biens, votre carrière…) au Cep, cela veut dire porter du fruit. «Je suis le Cep, vous êtes les sarments» a dit Jésus, «celui qui restera attaché à Moi et Moi à Lui, portera beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire » (c’est à dire ce qui résulte d’une réelle motivation, dirigée vers un vrai but). Le fruit que l’on porte, voilà donc le vrai test de la spiritualité de tout homme, et le fruit de l’Esprit, c’est «l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance» (Galates 5 ;22). Voilà les qualités dont a tant besoin le milieu de travail! A l’inverse, comme dans le cas de Balaam, nous voyons autour de nous «les hommes… égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Eloigne toi de ces hommes-là» (2 Timothée 3.2-5).

Balaam voulait connaître l’intimité de Dieu, mais ses mobiles étaient mauvais. Il utilisait la religion pour ses propres fins. Et pourtant il eut une vision claire de la mort qu’il souhaitait: Que je meure de la mort des justes, et que ma fin soit semblable à la leur!» (Nombres 23.10). Sa prière ne fut pas exaucée. Il fut exécuté en même temps que les Moabites, ceux-là même dont l’argent l’avait séduit à se révolter contre Dieu.

© MANNE DU LUNDI est un article hebdomadaire de CBMC INTERNATIONAL, un ministère évangélique à but non lucratif qui a pour objet de servir les gens d’affaires et les professionnels qui veulent suivre Jésus, de présenter Jésus-Christ en tant que Seigneur et Sauveur auprès des autres gens d’affaires et professionnels.

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