Une génération sans père et sans repère

Une génération sans père et sans repère

Nous rencontrons régulièrement des parents démoralisés et au bout de leurs ressources. Vous êtes étonnés ? Ils sont parents d'adolescents !

En fait ces adolescents sont aussi démoralisés qu'eux en traversant cette période de leur vie si difficile à vivre ! Tous les spécialistes de l'adolescence sont inquiets de voir augmenter ce qu'ils appellent: "les troubles des conduites". Cela va des suicides et des tentatives de suicide, aux fugues, de la toxicomanie aux "crises de nerfs" et violences sous toutes leurs formes ; de l'alcoolisme aux troubles alimentaires...

Autant de signaux de détresse qui ne font que progresser d'année en année. Selon certains, ils ne sont pas propres à la France mais touchent tous les pays industrialisés. Seules les nations ayant conservé un lien social entre les générations et un mode de vie où la famille traditionnelle n'a pas été trop remise en question sont moins touchés.

Ce mal de vivre des adolescents provient en partie par ce manque de jalon le long de leur route. Ils se sentent perdus ne sachant pas toujours quand ils vont se sortir de cette période qui traîne souvent en longueur. Dans toutes les sociétés, ce temps était le moment privilégié pour les jeunes de se dégager de la dépendance matérielle et morale des parents pour reconnaître leurs propres aspirations et regarder leur avenir. Or c'étaient précisément les parents qui leur donnaient des repères afin de leur permettent de passer petit à petit dans le monde des adultes. Dans ma famille, à différents âges correspondaient différentes responsabilités et nous, étions nous les jeunes très fiers d'être "jugés aptes" à remplir certaines fonctions reconnues. Servir le vin, couper le pain, ou découper la viande à la place du père etc... étaient des signes, parmi bien d'autres, que la famille vous identifiait comme "apprenti adulte" et vous permettait de grandir..

Aujourd'hui, où sont ces repères et qui peut les donner ?

C'est le père dans la famille qui positionne la place de chacun ! Sans le savoir forcément, et sans avoir besoin de taper du point sur la table, c'est lui qui établit les repères et définit les limites. Dieu nous a donné à nous les pères, cette autorité morale et aussi spirituelle.
Malheureusement, même si nous sommes physiquement présents, nous prenons parfois le profile du père absent, absorbé par son journal, son film et son repos.

Nous devons reconnaître que nous avons démissionné de nos responsabilités de pères. Nous avons oublié que nous sommes détenteurs de l'autorité et par conséquent, nous ne pouvons plus l'assumer !

Pouvons-nous dire que parfois nous avons peur de notre paternité et nous nous sentons en faillite en tant que pères ? Daniel Roche professeur à la Sorbonne écrivait que "la débâcle des pères redouble l'incertitude des fils" (histoire des pères et de la paternité). Mais cela demande de l'énergie, du courage et surtout d'avoir conscience que c'est notre responsabilité. Notre engagement vis à vis de nos adolescents, comme notre amour, doit être inconditionnel. Eux semblent si sûrs, si décidés mais ce n'est qu'une façade.
En nous provoquant, ils mesurent notre stabilité. Ils cherchent en fait, à s'identifier. Pour la jeune fille, le père l'aidera à façonner peu à peu son identité de femme, à se confronter à ce regard d'homme qui lui donnera confiance en elle. Pour le garçon, il incarnera celui à qui il veut ressembler, un modèle !

C'est un vrai père que notre adolescent veut rencontrer ! Pas un homme qui écrase pour toujours avoir raison mais néanmoins, un homme qui fasse le poids. Pas un père qui par peur des conflits, laisse tout passer mais un père conscient de ses limites tout en étant intensément présent, attentif et exigeant.
L'adolescent a besoin d'un modèle auquel se heurter, dans un premier temps, mais auquel il se conformera par la suite, un modèle de force et de douceur, un modèle de virilité et de tendresse et surtout inébranlable.

Levons-nous, pères ! En répondant aux attentes profondes de nos jeunes par notre engagement sans limite envers eux, nous accomplissons la mission que Dieu nous a confiée en tant que pères.
En priant pour nos adolescents, n'oublions pas de demander à Dieu de nous rendre sensibles à leurs besoins et de savoir y répondre avec à propos.

Si nous avons oublié ce que c'est que d'être père, rappelons-nous que le Seigneur Jésus nous a montré "LE PERE". Tous les caractères du Père ont été vus dans la personne de Jésus-Christ et une lecture de l'évangile sous cet angle est d'un grand bénéfice.
En reflétant nous-mêmes les caractères de Christ, nous prendrons notre place de père pour servir notre famille.

En partenariat avec www.famillejetaime.com

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(Romains 1.16)

7 commentaires
  • Isa74 Il y a 14 années, 8 mois

    Le père ne peut avoir de véritable rôle dans la famille que s'il en est le chef accompli et incontesté . Cette lourde tâche requiert la soumission inconditionnelle de l'épouse à son mari. Par son exemple ,elle sort l'enfant de ses jupes et lui donne accès au père afin qu'il pose les limites nécessaires à l'enfant . Dans l'insoumission de la femme prônée haut et fort par ce monde impie et rebelle ,le noyau mère/enfant primaire se recrée et expulse le père. Il n'est pas de rôle et surtout de place plus attaquée et ridiculisée de nos jours que celle du père. C'est une preuve d'un déchainement satanique (père terrestre ,image du père céleste) qui atteint des sommets ,notamment dans les pays anglophones (Etats Unis ,GB,Canada ...) où le féminisme parricide fait rage.
  • Luella Il y a 15 années, 5 mois

    Merci pour ce beau texte qui est réel! je remercie le Seigneur d'avoir pu passer l'étape de l'adolescence sans avoir trop crée de problème à mes parents et sans avoir été constamment en conflit avec eux comme l'était la majorité de mes amies de l'époque; je remercie aussi le Seigneur de m'avoir donné de parents aussi merveilleux, modestes mais braves, qui nous ont élévé dans l'éthique et un idéal donné et qui ont réussi car partout où nous passons, nous sommes des étendards! aujourd'hui moi même parent, je me demande si j'aurais autant de force qu'eux, si je réussirai, si je serais à la hauteur! les hommes laissent tout reposer sur la femme, detestant les côtés rebarbatifs de l''éducation, ils préfèrent être là quand tout va bien et fuire quand ça va mal! de nos jours, les femmes doivent jouer leur rôle de maman et aussi se substituer à celui de père! Que le Seigneur nous éclaire quant à la conduite à tenir et nous aide chaque jour dans cette mission soyez bénis!
    • geogui Il y a 15 années, 5 mois

      Je ne doute pas que tu réussisses,ma soeur,car dans ce que tu dis,tu rends un vibrant hommage à tes parents:"Je remercie aussi le Seigneur de m'avoir donné des parents aussi merveilleux,modestes mais braves..."L'éducation,dans les voies de Dieu est une richesse qui se fait de plus en plus rare de nos jours!Il faut beaucoup de vigilance ,de discernement,pour ne pas subir l'influence insidieuse de nombreux éléments paraissant anodins,mais si présents autour de nous!La philosophie qui prime,en ce domaine aussi est:"Le mal devient bien et le bien devient mal"! On ne nait pas parent,on le devient;un minimum de bon sens permet d'assurer ce statut,si l'on a conscience de ses erreurs et que l'on rectifie,en temps utile. Le" métier" de parent n'est pas facile,mais il est exaltant!Il donne un sens à la vie! Fraternellement:Geogui
  • geogui Il y a 15 années, 5 mois

    Vous faites bien de rappeler le rôle éminent du père dans le foyer! Certes,chacun des deux parents est concerné par l'encadrement sécurisant qui doit être créé,dans la famille;mais chacun doit savoir la part qui lui revient.Trop souvent,une mère hyperprotectrice vient perturber l'ordre des choses:toute observation faite par le père est sujette à discussion,à conflit...Je connais certains pères qui s'échinent à établir les limites d'intervention de chaque partenaire.Mais rien n'y fait!...En résumé,beaucoup de jeunes couples manquent d'un enseignement consistant ,en ce domaine.Les carences accumulées au cours de la vie des femmes et des hommes,immanquablement,produisent des effets perturbateurs dans celle de leur progéniture!A eux d'en prendre conscience et d'y remédier,s'ils veulent réussir l'éducation de leurs enfants.
    • Luella Il y a 15 années, 5 mois

      cher ami, tu as parfaitement raison; mais au départ, il y a un probleme qui se pose: "le couple était-il prêt à être parents avant l'arrivée des enfants?" car dans la société actuelle, plusieurs personnes se mettent ensemble par l'arrivée d'une grossesse et ce rôle de parents s'impose donc à eux! dans ces cas, on s'improvise parent et chacun essaie de s'en sortit comme il peut! Etre parent doit être conçu à l'avance et l'idéal d'une éducation discutée car le mari et la femme viennent d'horizons différents, d'éducations différentes, de pratiques différentes et c'est la synthèse de ces deux parties que doit comporter l'éducation à donner; aussi, nous sommes complémentaires dans le couple! chaque personne a son rôle certes mais dans le couple, selon la force ou la faiblesse de caractère de l'un ou de l'autre, les rôles doivent être repartis! Sans oublier l'éducation que l'on a soit même reçu que l'on veut soit imposer ou rejetter selon que l'on l'a apprécié ou pas! idem pour l'autre! Ce sujet est beaucoup plus vaste qu'il n'y parait Sois béni
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