Vive la vie 6/10 - (Message)

Vive la vie 6/10 - (Message)

Nous voici dans la 6è partie d'une série que j'ai intitulé Dix Valeurs pour Construire des Familles Fortes, les Dix Commandements.

Exo 20.13 est très simple, juste quatre mots : "Tu ne tueras point".

J'entends dire certain d'entre vous qu'on peut passer outre ce commandement. Probablement vous ne ressentez pas souvent l'envie de tuer quelqu'un, sauf peut être lorsque vous êtes sur l'autoroute. J'estime que dans notre église nous avons moins de 15, grand maximum 20 cogneurs professionnels. Donc il n'y en a pas beaucoup parmi vous qui avez besoin de ce message – pensez-vous.

Clarence Darrow a dit, "Je n'ai tué personne mais j'ai bien souvent lu la rubrique nécrologique avec joie". Lorsqu'il quitte l'école primaire, l'enfant Américain a déjà été témoin de plus de 8000 meurtres à la télé. Ils ont vu plus de 100.000 actes de violence à la télévision. Nous vivons dans une société violente. Toutes les 22 minutes aux Etats Unis quelqu'un est poignardé, tué par balle ou battu ou étranglé jusqu'à ce que mort s'en suive. C'est le taux le plus élevé de meurtres dans tout le monde. Plus d'enfants meurent par violences que par une maladie.

Lorsque vous regardez ce verset "Tu ne tueras point", cela ressemble à un commandement clair et net mais en fait il est souvent mal compris, mal appliqué, mal utilisé et mal interprété. C'est pour ça que nous allons parler de ce que ce commandement veut dire et ne veut pas dire.

 


I. CE QUE CE COMMANDEMENT NE VEUT PAS DIRE

1. Il n'est pas interdit de tuer des animaux.

La Bible est très claire en ce qui concerne la différence entre la vie humaine et la vie animale. Souvent dans la Bible, Dieu ordonne de sacrifier des animaux. Il faut savoir que Dieu ne se contredit jamais. Il ne dit pas telle chose à un moment et l'inverse à un autre moment. Vous interprétez les passages obscurs en comparant avec des passages clairs. A beaucoup d'endroits dans les Ecritures, c'est très clair, Dieu dit qu'il est bon de tuer des animaux.

Gen 9.3 "Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture: je vous donne tout cela comme l’herbe verte". Vous n'êtes pas oblige d'être végétarien si vous ne le voulez pas. Cela n'est pas ordonné dans la Bible. Vous avez le droit de manger des animaux.

2. La peine capitale n'est pas interdite.

Bien souvent dans les Ecritures Dieu ordonne la peine capitale. De certains crimes Il dit qu'ils méritent la peine capitale. Lev 24.17-18 " Celui qui frappera un homme mortellement sera puni de mort...vie pour vie". C'est très clair. Dieu dit que certaines choses, tel le meurtre, exigent la peine capitale.

Afin de maintenir de l'ordre dans notre société, Dieu a délégué de Son autorité au gouvernement. La Bible dit que Dieu a permis l'instauration de gouvernements humains pour le maintien de la loi et de l'ordre et pour punir les malfaiteurs, y compris par la peine capitale. "car elle (l'autorité) est au service de Dieu pour t’encourager à bien faire… elle a le pouvoir de punir: elle est au service de Dieu pour montrer sa colère contre celui qui agit mal" (BFC). Dieu dit : "J'ai instauré ces gouvernements, Je leur permets d'exister, bien qu'il n'y ait aucun gouvernement parfait, aucun qui est juste dans tout ce qu'il fait, mais ils maintiennent la loi et l'ordre. Les versions Darby et la Nouvelle Edition de Genève utilisent le mot magistrat exprimant le rôle d'agent de justice (Rom 13.4).

Dieu désire qu'il y ait de la justice dans ce monde. Mais Il voulait une justice rapide, alors que notre système d'appels se moque de cette caractéristique. Quand le Président William McKinley a été assassiné, son meurtrier a été pris, prouvé coupable et exécuté 53 jours plus tard. Pensez-vous que ce serait encore possible aujourd'hui ? Nullement. Théodore Bundy, un tueur en série de bon nombre de femmes a été exécuté 11 ans après ses crimes. Qui a payé pour ces 11 ans ? Les personnes imposables. Ca n'est pas de la justice. Oliver Wendall Holmes a dit, "Justice retardée est justice reniée".

Certains diraient "Je ne pense pas que la peine capitale décourage les grand criminels". Mais cela décourage bien celui qui est exécuté. Il ne violera plus personne, il ne tuera plus personne. Entre parenthèses, actuellement la durée moyenne d'une peine à vie aux Etats Unis est de huit ans de nos jours.


3. Les guerres ne sont pas interdites.

Ecc 3.8 "Il y a un temps pour la guerre". Dieu dit que certaines choses méritent qu'on se batte pour elles. Il y a certaines choses pour lesquelles ça vaut la peine d'être tué. Il est bon de combattre afin de sauvegarder la liberté. Il est bon de combattre afin de défendre des populations innocentes. Il est bon de combattre la progression du mal. Il suffit que les gens de bien ne fassent rien pour que le mal prenne le dessus. Certainement ce n'est pas ce que Dieu voulait dire.

Mais de quoi parle-t-Il alors lorsqu'Il dit "Tu ne tueras point", et qu'est-ce que ce commandement a à voir avec ma vie de famille ? Il n'y a pas de meurtres dans ma famille. Vraisemblablement non. Néanmoins le premier meurtre a eu lieu au sein d'une famille. Caïn a tué son frère. C'est un fait que même aujourd'hui les crimes les plus violents et la plupart des meurtres ont lieu entre membres d'une même famille. Peut-être croyez-vous que les meurtres n'ont lieu qu'à Chicago ou dans des centres urbains, mais il n'y a que quelques jours le journal régional du comté d'Orange titrait "Vague de violence domestique dans le comté d'Orange, Neuf personnes ont été tuées au cours du dernier mois par ceux qu'ils aimaient". Neuf personnes dans ce comté d'Orange ont été assassinées par des membres de leur propre famille.


II. COMMENT CE COMMANDEMENT S'APPLIQUE A LA FAMILLE

Alors, que veut dire Dieu dans ce commandement ? Pourquoi ceci a quelque chose à voir avec ma famille ? Simplement parce que la vie est de grande valeur.

1. Dieu dit NON au suicide

Dieu dit : Ne le fais pas. Le suicide est la seconde cause de décès parmi les étudiants universitaires. C'est la troisième cause parmi les lycéens. Il y a plus de jeunes tués par le suicide que par des accidents de la route. Dieu dit : Ne le fais pas.

Les gens disent, "C'est ma vie et j'ai le droit de vivre et d'arrêter de vivre". Dieu dit, "Non, tu n'as pas ce droit. Je t'ai donné ta vie et Moi seul J'ai le droit de l'ôter". Tu n'es pas le propriétaire de ta vie et tu n'as pas le droit d'en disposer.

"Nous ne sommes pas notre propre chef et ne pouvons décider de vivre ou de mourir par nous-mêmes". L'Ecriture nous dit : tu ne t'appartiens pas, tu as été racheté à un grand prix. La Bible dit que même avant ta naissance Dieu avait déterminé le nombre de jours que tu allais vivre. Job 14.5 " Car la durée de vie est limitée pour l’homme; c’est toi qui as fixé le nombre de ses mois, il ne peut dépasser la ligne que tu traces" (BFC). Dieu dit qu'Il a décidé le nombre de jours que tu allais vivre et qu'Il ne veut pas que tu en retranches.

La plupart d'entre nous ont connu des moments de désespoir où l'on se disait "Est-ce que la vie vaut la peine d'être vécue ?" Si tu as pensé au suicide ou si tu y penses en ces moments, je peux te dire qu'il y a encore de l'espoir. Tu as de l'importance pour Dieu. Dieu t'a créé avec un objectif précis. Il prend soin de toi. Il peut te sortir de ton désespoir.

Quand tu vas à la plage, tu regardes les marées qui montent et qui descendent. J'ai appris qu'après la marée descendante il y a toujours la montante. Ta vie est peut être dans une phase de marée descendante en ce moment. Lors de la marée descendante la plage n'est pas belle, tu as dû le remarquer aussi. Il y a des morceaux de bois, des déchets partout, et ce n'est pas joli du tout. Mais attends un peu, parce que la marée remonte toujours. Si tu as pensé que ta vie ne valait pas la peine d'être vécue, saches que tu as de la valeur pour Dieu et qu'il y a des personnes dans cette église qui t'estiment et sont prêtes à t'aider, à parler avec toi; il faut juste nous le faire savoir que tu en es là et que tu acceptes qu'on t'aide à travers ce passage sombre jusqu'à ce que le soleil brille à nouveau dans ta vie. Dieu dit NON au suicide.

2. Dieu dit NON au "coup de grâce"

Le terme technique, c'est l'euthanasie. C'est causer la mort de quelqu'un à cause d'une malformation, de l'âge avancé ou d'une maladie incurable. Je ne parle pas de permettre les causes naturelles ni de maintenir en vie artificiellement. Je parle de causer la mort à quelqu'un parce que cela met un terme à des inconvénients ou parce que tu estimes que leur vie ne vaut plus la peine d'être vécue. Dieu dit que tu n'as pas le droit de faire cela.

Job 12.10, "C’est lui qui tient en mains la vie de tout vivant, le souffle qui anime le corps des humains". Seul Dieu a le droit de déterminer quand je dois cesser de vivre. Il a choisi ce jour pour moi, Il l'a aussi choisi pour toi.

C'est un sujet très à l'ordre de jour. L'euthanasie autorise et rend légale que les médecins donnent la mort aux gens. Dieu dit que ni les médecins ni personne d'autre n'ont le droit de donner la mort à quelqu'un. Nous parlons ici d'autre chose que de tirer les prises de courant ou de laisser agir les causes naturelles.

Il y a eu quelques années en arrière un gars qui estimait qu'il devrait avoir le droit de décider qui était apte à vivre et qui ne l'était pas. Son nom était Hitler.

3. Dieu dit NON à l'IVG

Psa 139 "C’est toi qui as formé mes reins, Qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes oeuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n’était point caché devant toi, Lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, Tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient; Et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés, avant qu’aucun d’eux existât". Entoure maintenant chaque "je", "moi", "mon" et "ma" dans ces versets. Le psalmiste parle d'un bébé dans le ventre de sa mère. Il dit, Tu m'as formé, Tu me voyais.... Dieu dit qu'il s'agit d'une personne dans le sein de la mère, non pas d'un amas de cellules. Il dit, J'ai même préparé chaque jour de ta vie avant que tu sois né. D'autres passages de l'Ecriture disent que Dieu connaissait même ta personnalité avant que tu sois né. Dieu dit qu'il y a une personne là dedans.

D'un point de vue humain nous pouvons avoir des grossesses non prévues. Mais des conceptions par accident, ça n'existe pas. Peut-être ce n'était pas prévu, peut-être c'est le résultat d'un mal fait, mais des conceptions accidentelles, ça n'existe pas. Dieu dit, "Je l'ai planifié. J'ai compté les jours de cet enfant même avant sa naissance. Je savais comment il ou elle allait être. C'est moi qui l'ai assemblé, avec tout son potentiel génétique". Dieu a un objectif pour chacun même si nous n'en avons pas. Dieu dit qu'un fœtus n'est pas que du tissu biologique, c'est une vie qu'Il a planifié.

Il dit, "Sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés, avant qu’aucun d’eux existât". Si nos jours étaient inscrits avant notre naissance, alors l'avortement est l’ultime court-circuit de la volonté de Dieu. Vous connaissez les faits sur l'IVG : 26% des grossesses aux Etats Unis se terminent par un IVG de nos jours, une sur quatre; 30 millions d'Américains ont été tués par avortement, c'est plus que le nombre de tués par toutes les guerres ensembles. Savez-vous que chaque année entre 4 et 500 bébés vivent après un IVG – qu'ils continuent à vivre ? Quatre-vingt dix-neuf pour-cent des IVG n'ont pas lieu à cause d'un viol, d'un cas d'inceste ou parce que la vie de la mère est en danger, ce qui en ferait une raison légitime, mais simplement parce que cela ne convenait pas à la mère. "J'ai choisi de ne pas le garder parce que cela ne va pas avec mon style de vie actuel".

C'est assez ironique que les féministes qui ont été si actives pour promouvoir l'IVG et le droit à l'avortement sont maintenant en train de se plaindre parce que plus de filles sont avortées que de garçons, maintenant qu'on peut déterminer le sexe. Plus d'enfants sont avortés parce qu'ils ne sont pas de sexe male. Il y a même déjà un autocollant pour le support des droits de la femme pas encore née.

Dieu dit qu'avorter, c'est tuer. Si vous ne voulez pas le croire, alors il vaut mieux enlever ce verset de la Bible, parce que Dieu l'a vraiment dit.

On entend argumenter qu'aucun enfant ne devrait naître sans être voulu. Je vous dis que l'argument est faux, parce que les parents ne voulaient peut-être pas de l'enfant, mais Dieu le voulait. Il n'y a pas d'enfant non souhaité. Dieu veut que cet enfant naisse. C'est pour cela qu'Il a permis cette conception.

La bonne nouvelle c'est que vous pouvez vous repentir de ce péché comme de tous les autres et que Dieu vous pardonnera. Savez-vous que la plus grande partie de la Bible a été écrite par trois meurtriers : Paul, David, Moïse – chacun a ôté la vie d'une autre personne. Mais ils se sont approchés de Dieu, ont obtenu le pardon, et par la suite étaient des instruments formidables dans la main de Dieu. Voilà la bonne nouvelle de la grâce. Peu importe dans quelle direction vous alliez auparavant, ce qui compte c'est la direction que vous empruntez maintenant. Quelle position allez-vous prendre maintenant ?

Certains d'entre vous pourraient dire, "Mais vous n'avez jamais eu de grossesse non souhaitée". C'est vrai, je n'en ai pas eu. Mais j'ai parlé avec des douzaines de femmes dans cette église qui sont passées par là, qui ont lutté avec ce sujet, lutté pour prendre la bonne décision, et qui se sont levées et ont pris la bonne décision.

J'ai demandé à Lee Ezell de donner son témoignage ce matin :

Lee: Je n'ai jamais cru que ce commandement "Tu ne tueras point" s'adresserait à moi. Je suis née, j'ai été élevée et j'ai vécu comme adolescente dans un quartier très difficile du centre ville de Philadelphie. On n'appelle plus ça un ghetto; c'est devenu une zone prioritaire pour le développement socio-économique. Je suis venue au monde et j'ai vécu dans ce contexte difficile avec mes deux parents alcooliques. J'étais la cinquième d'une série de filles non souhaitées. Mon père voulait un garçon, c'est d'ailleurs pour cela que je m'appelle Lee, j'étais destinée à être leur garçon. Même aujourd'hui cela me dérange de voir comment chaque homme que je rencontre veut un garçon afin de lui transmettre ce qu'il croit avoir à lui transmettre. Néanmoins, dans ce contexte difficile pour grandir j'ai du entendre dire par mon père qu'il ne me voulait pas. J'ai grandi sans aucun sentiment de valeur propre ni d'une image de moi-même et je crois que selon les normes d'aujourd'hui j'aurais bien pu être parmi ceux dont on aurait trouvé justifié de s'en débarrasser parce que mes parents ne me souhaitaient pas et n'avaient surtout pas besoin de moi à ce moment là.

Ayant grandi dans cette atmosphère, notre famille n'avait pas de super contact. En fait même aujourd'hui nous vivons éparpillés dans tout le pays entre la côte Est et Ouest mais nous avons quand même pris la décision de faire une fois par an un pique-nique familial et pour cela, peu importe où nos sommes, ce jour là nous mangeons tous dehors. Nous ne sommes vraiment pas proches les uns des autres.

Avant de terminer le lycée je me suis trouvée dans une réunion d'évangélisation, le prédicateur s'appelait Billy Graham. J'y suis allée pour rigoler avec quelques amis. C'est dans cet état d'esprit que j'ai pour la première fois entendue quelqu'un dire la vérité au sujet de Dieu. Je me suis avancée, j'ai accepté Jésus dans mon cœur. J'ai dû avoir l'impression que Dieu allait devenir maintenant "le bon dieu" et que des mauvaises choses ne pourraient plus m'atteindre dorénavant. Mais maintenant que je suis devenue adulte je sais que des mauvaises choses arrivent encore à des gens bons et même à des bons chrétiens qui n'étaient pas prévenus de cela et qui ne sont pas vraiment préparés à cela.

Après le lycée, j'ai pris le car longue distance pour venir en Californie. J'ai eu un premier boulot comme dactylo à San Francisco. Un commercial de la boîte où j'avais commencé le matin m'a violée le soir même. Comme j'étais une adolescente vierge, et récemment convertie, tout cela m'a beaucoup traumatisé. C'est étrange comment les victimes de ces choses peuvent se sentir coupables, pourtant c'est souvent comme ça. J'avais l'impression que si j'en parlais à quelqu'un je ne recevrais en réponse que cette confirmation : "Tu vois, Lee, tu seras toujours perdante. Déjà, tu n'aurais pas dû naître. Alors tais-toi, et n'en parle à personne". Donc j'ai simplement avalé l'affaire, je suis repartie au boulot le lendemain en espérant ne plus jamais revoir cet homme. J'en étais malade, émotionnellement et physiquement. Quand je suis allée voir le médecin, j'ai finalement réalisé que cette 'expérience' m'avait mise enceinte.

Le seul lien que j'avais avec Dieu, c'était cette nouvelle vie en Christ et un vague souvenir des dix commandements. Un ami m'a parlé de l'avortement. Je ne suis pas une héroïne, à ce jour je ne sais toujours pas quelle aurait été ma décision si, il y a trente ans, il y avait eu un Centre de Planning Familial où tous les frais étaient pris en charge. N'importe quel ami m'y aurait amenée et se serait senti une aide appréciable de m'aider à me débarrasser de cette chose que j'avais pas méritée. Même cela m'était inaccessible. Là où j'étais, il m'aurait fallu voyager au delà des frontières, à Tijuana. Une connaissance était passée par là et m'affirmait que ce n'était pas si mal.

Aujourd'hui c'est facile pour une adolescente d'avoir recours à une IVG, même sans le consentement des parents. Je ne peux pas comprendre comment quelqu'un peut assumer qu'une adolescente soit capable de prendre une telle décision. A cet âge on est à peine capable de décider ce qu'on va mettre pour aller au lycée le matin, combien de moins serait-on capable de prendre une décision qui pouvait transformer sa vie.

Dans mon cas, j'ai décidé, malgré que j'étais un enfant non désiré, enceinte d'un enfant non désiré, que peut-être Dieu désirait cet enfant avec la même force qu'Il avait voulu de moi, je ne sais pourquoi. Je suis simplement parvenue à la conclusion, en parcourant les Ecritures et en cherchant de tout mon cœur à trouver Dieu, que l'avortement n'était pas à priori une question religieuse, plutôt une question de droits de l'homme. Je me suis considérée comme un livreur, portant un enfant en moi que j'avais pas vraiment voulu mais que je devrais garder jusqu'à terme.

J'ai décidé qu'une IVG serait une réponse trop définitive pour un problème temporaire parce que je n'ai pas subi la tentation de chercher une solution facile durant cette période traumatisante et décisive. J'ai fait la malle, je suis venue ici à Los Angeles dans ma voiture, avec seulement 50 $ en poche, et j'ai trouvé une église semblable à celle-ci. Non seulement j'y ai trouvé un couple qui m'a dit : "Ne fais pas d'IVG" mais qui m'a dit "Qu'est ce qu'on peut faire pour t'aider ?" J'ai aménagé chez eux, et j'ai commencé à grandir en Dieu. C'est ironique que ce qui a commencé comme la pire des choses qui me soit jamais arrivée s'est avéré être la meilleure chose qui m'était arrivée. J'en suis parvenue à aimer cet enfant, à avoir un lien avec lui et à vouloir le meilleur pour lui, comme n'importe quelle autre mère.

Pour ma part, l'adoption était la meilleure solution. J'ai signé un contrat avec Los Angeles County Adoptions pour abandonner mon enfant à la naissance. Je me souviens de la soirée avant de signer ces papiers définitifs. J'avais l'impression qu'il me fallait une confirmation de la part de Dieu. J'ai regardé une fois de plus le beau vieux film "Les 10 commandements" à la télé et je me souviens tout particulièrement avoir regardé la scène où la mère de Moïse déposait le bébé Charlton Heston dans cette panière. Si une de ses voisines l'avait vu faire, elle aurait dit "Elle jette son enfant. Elle ne l'aime pas". La mère de Moïse avait reçu des directives de la part de Dieu – une autre mère était supposée élever cet enfant, mais elle ne pouvait pas choisir qui ce serait. Je me suis dit que j'étais dans une situation semblable. J'allais déposer mon enfant sur la rivière de LA County Processing et avoir confiance en Dieu quant à la personne qu'Il allait permettre de repêcher mon enfant.

J'ai donné naissance à une fille dans un hôpital public. Il y a trente ans, les filles mères n'avaient que peu ou pas de droits. On m'a dit "Vous avez eu une petite fille en bonne santé et vous allez quitter ce service à 10H30". Je n'ai jamais vu ma fille, je ne l'ai jamais tenue dans mes bras, je me suis sentie trahie. J'ai pleuré. J'ai pensé "Tu vas avoir plein d'autres enfants". Je ne me suis jamais imaginée qu'elle allait être le seul enfant que j'allais mettre au monde. Les archives de LA County sont scellées en ce qui concerne les adoptions et je savais que là se terminait un épisode de ma vie et que pour les éléments manquants je ne pouvais qu'espérer trouver la paix en Dieu.

Les semaines, les mois, les années se suivaient et la douleur était là, elle était inévitable, mais la misère n'est qu'une option parmi d'autres pour ceux qui sont en relation avec Dieu. J'ai attendu jusqu'à l'age de 29 avant d’épouser mon prince, je ne faisais pas trop de confiance aux hommes. Je savais que mon mariage était fait au ciel – mais les tonnerres et éclairs y sont faits aussi.

Je me mariais à un homme qui avait déjà deux enfants et je me suis donc trouvé à entamer une procédure d'adoption auprès du tribunal pour enfants d'un comté en LA, et adopter ses deux filles, tout en me demandant "Qui était assis ici pour mon enfant, il y a tant d'années ?" Beaucoup de choses ont traversé mon esprit comme je devenais une mère d'adoption. Pour avoir été une mère qui a abandonné et une mère qui a adopté, je sais très bien qu'il ne faut que neuf mois pour devenir une mère biologique, mais qu'il faut des années avant de devenir un parent, des années de pleurs et d'amour, de soins et de partage. Je souhaitais que mes enfants m'appellent maman et que les parents qui avaient adopté ma fille l'appelleraient leur fille, et qu'elle les appelle papa et maman. J'ai pris la décision que jamais je n'interviendrais dans leur vie. Mon mari a souvent dit, "C'est comme dans les films où il y a des enfants adoptés – il semblerait que tous les enfants adoptés du monde entier font des recherches". En réalité, moins de 10% des enfants adoptés entament un jour ou l'autre la recherche de leurs parents biologiques. Quand j'entendais ces choses je priais, Seigneur, Je veux croire que Tu es capable de garder ce que je T'ai confié en décidant ne plus jamais y intervenir.

Je n‘aurais jamais imaginé qu'il y a quelques années je me serais retrouvée à répondre au téléphone et d'entendre dire de l'autre bout du fil "Bonjour, vous ne m'avez jamais rencontré, mais vous êtes ma mère". Cette voix, très préparée, disait "J'ai deux raisons pour avoir essayé de vous trouver". L'une d'elles c'était pour me faire savoir que j'étais devenue grand-mère et l'autre raison me touchait encore davantage, parce que cet enfant essayait de faire ce qu'elle avait toujours rêvé de faire, c'est de m'amener au Seigneur par téléphone. Elle me citait des versets bibliques. (Je l'ai laissé faire quelques minutes juste pour voir si elle était douée pour ça).

Elle m'a raconté que sa recherche l'avait amenée à consulter des dossiers d'adoption, des hôpitaux, des avocats et des détectives jusqu'à ce qu'ils lui donnent assez de renseignements sur ces secrets. Nous voulions contourner les évènements qui avaient mené à cela. Mais avant de se rencontrer la première fois mon mari disait, "Je veux que tu lui dises qu'elle est le résultat d'un viol, je ne veux pas qu'elle pense autre chose de toi." Je ne voulais pas dire à un enfant "Tu es une erreur, tu es un accident." Je ne pouvais concilier cela avec ce que je savais de Dieu et de la vie. Donc mon époux a eu la sagesse de téléphoner à son gendre, le mari de notre fille Julie, le soir avant que nous allions nous rencontrer et il allait lui expliquer en privé la situation. J'étais témoin de leur conversation comme j'écoutais depuis un autre poste de téléphone dans ma chambre. Je me rappelle quand mon mari a dit à son mari "Tu lui diras ces choses si tu crois qu'elle peut assumer ça. Nous ne la connaissons pas." Le mari de Julie a dit, "Wow! C'est incroyable que cela s'est passé il y a plus de vingt ans simplement pour me permettre de rencontrer Julie!" Nous pensions que nous avions de la chance qu'il le prenne comme ça.

Une fille qui me ressemblait étonnamment bien entra dans la chambre d'hôtel. Elle avait un enfant dans ses bras. La première chose qu'elle a dit était "Vas-y, va voir ta grand-mère." Son mari était juste derrière elle. Il m'a tendu la main "Je voudrais vous serrer la main. J'ai attendu ce moment, afin de pouvoir vous dire merci de ne pas avoir avorté de Julie. Je ne sais pas ce qu'aurait pu être ma vie sans elle et mes enfants."

J'avais déjà terminé d'écrire un premier livre, mais dès cette première rencontre je savais que là était le sujet pour mon deuxième livre, Ma Pièce Manquante. Depuis que ce livre est sorti, tant de choses ont changé. Sa mère est venu à Los Angeles pour la Fête des Mères et ensemble, les deux mères avec leur unique fille, nous avons donné une conférence de presse et parlé de comment Dieu peut mettre ensemble les pièces manquantes du puzzle d'une vie. Dieu peut donner un sens à ce qui semblait être du non-sens. Je n'ai jamais eu l'impression que moi j'étais la vraie mère et qu'elle n'était pas la vraie, que j'étais la mère naturelle et qu'elle n'était pas naturelle. Nous étions tous des morceaux du puzzle de la vie de cet enfant.

Depuis ce jour-là, nous avons eu tant d'occasions magnifiques pour partager notre histoire devant les médias chrétiens ou non. Je me souviens du Michael Jackson show. Il écoutait notre histoire, "Oh, merveilleux, ça, c'est vraiment le style de Dieu. Dieu a envoyé un homme pour vous violer afin que vous puissiez avoir cet enfant. C'est bien ça?" J'ai répondu, Non, Il ne crée pas ce qui est mal, mais c'est vrai qu'Il est le seul qui peut en sortir quelque chose de bon. Nous étions invités deux fois au Sally Jesse Raphael show. Elle avait l'air vraiment sympa avant le show. On a été invité pour Brother Heraldo's show. Il a regardé ma fille et a dit, "Tu n'es pas le produit de l'amour; tu es le produit d'un viol." Elle a dit, "Combien d'entre nous savant s'ils sont LE produit de l'amour même si nous avions des parents mariés. A part ça, je crois que Dieu a voulu que je naisse, alors je crois que je suis de toute façon un produit d'amour." Elle est géniale, ma fille! Elle a dit "Les enfants qui naissent comme résultat de violences sexuelles n'héritent pas pour autant des gènes mauvais. Je ne suis pas psychologiquement détraquée. Ce qui importe, ce n'est pas tant comment vous avez commencé dans la vie mais ce que vous êtes devenu ensuite."

C'est si vrai. Si Dieu a dit, "Tu ne tueras point", alors chaque enfant mérite son jour de naissance. Parce que des enfants, c'est une idée de Dieu. Si nous les femmes nous sommes honnêtes, alors nous dirons que les enfants viennent par nous, mais pas de nous! Les enfants sont une idée de Dieu. La conception de chacun d'entre nous et de nos enfants était une idée de Dieu. Il n'a pas demandé notre avis. Il n'a pas laissé cette initiative entre les mains de deux ados sur la banquette arrière d'une voiture. Il ne laisse pas cette décision de vie entre les mains d'un technicien de laboratoire en blouse blanche. Ma Bible dit que les clefs de la vie et de la mort sont entre les mains de Jésus Christ. Si la Bible dit vrai, alors même que c'est le couple qui décide de faire l'amour, c'est toujours Dieu qui décide de concevoir une vie. Si cela est vrai, alors il n'existe pas d'enfants illégitimes.

Si vous avez été adopté, alors vous pouvez savoir que vous avez été aimé. C'est le chemin dur qui a été choisi pour vous et pour chacun d'entre vous. Nous n'avons pas le droit d'imaginer que parce que nos parents étaient mariés, que nous aurions une raison plus véritable, plus forte pour vivre. On peut toujours se convaincre intérieurement qu'on était un enfant désiré. "Mes parents m'ont vraiment voulu. Je suis venu au moment désiré. Je n'ai pas été un obstacle à leur carrière. Ils avaient suffisamment de la place et d'argent. Tout était vraiment parfait." Je n'y crois pas. Beaucoup de mamans peuvent dire qu'elles ont pleuré en découvrant qu'elles étaient enceintes, parce que c'était une surprise pour elles, mais ça en n'était pas une pour Dieu. Ou vous vous imaginez peut-être votre père disant amoureusement à votre mère, "Faisons une petite Linda ce soir!" Non, l'homme ne pensait pas à Linda! Soyons réaliste ! Bien que… quelqu'un pensait à Linda. Celui qui détenait le pouvoir et la puissance pour la faire, malgré nous. Dieu a voulu chacun d'entre nous. Je suis tellement reconnaissante parce que la décision de vie est entre les mains de Dieu. Tout ce qu'Il nous demande, selon les Dix Commandements, c'est d'agréer Sa décision pour la vie et de poursuivre dans ce sens.

La seule bonne chose qui pouvait résulter de mon expérience de viol est ce bel enfant que j'ai fait naître et qui est maintenant un bel exemple bien vivant que Dieu est capable de faire concourir toutes choses pour le bien de ceux qui aiment le Seigneur. Je suis reconnaissante que nous avons, à travers Jésus, une relation avec le Dieu des pièces manquantes. C'est pour cela que je peux vous encourager ce matin et dire que même les fosses dans votre passé peuvent devenir ce qui rend fructueux votre avenir, si vous mettez vos mains entre les mains du Prince de Paix.

Vous avez de l'importance aux yeux de Dieu et ni votre conception ni votre naissance n'étaient que le fruit du hasard. Dieu vous a voulu. IL vous a fait et Il vous a voulu. Il veut que vous le rencontriez et que vous sachiez combien Il vous aime. Il veut que vous deveniez membre de Sa famille. Quand vous rencontrez Dieu, lorsque vous commencez à connaître votre Père céleste, la vie prend un nouveau sens, elle a une nouvelle signification.

Nous avons tous fait des erreurs, chacun d'entre nous. La Bible dit, "Tous ont péché." Cela inclut moi, vous, chacun. Nous avons tous fait des choses qu'on a regrettées. La bonne nouvelle, c'est que Dieu peut faire sortir quelque chose de bon de ce qui était mauvais, même de nos mauvais choix, des décisions stupides. Comme Lee l'a dit, Dieu ne crée pas ce qui est mal, beaucoup de ce qui est mal dans nos vies, c'est nous-mêmes qui l'y mettons ou d’ autres qui nous le font. Dieu ne crée pas ce qui est mal mais Il est le seul qui peut sortir quelque chose de bien de ce qui est mal. Si vous Lui donnez les morceaux de votre vie Il les prendra, les mettra ensemble, et vous apportera la paix intérieure. Notre Dieu est grand.

VIVE LA VIE

Dix Valeurs Pour Construire des Familles Fortes – 6ème Partie

Exo 20.13 "Tu ne tueras point."

I. CE QUE CE COMMANDEMENT NE VEUT PAS DIRE:

? Il n'interdit pas de tuer des animaux

"Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture: je vous donne tout cela comme l’herbe verte." Gen 9.3

? Il n'interdit pas la peine capitale.

" Celui qui frappera un homme mortellement sera puni de mort… vie pour vie."

Lev 24.17-18

" Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien… pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal." Rom 13.4

? Il n'interdit pas de faire la guerre.

"...Il y a un temps pour la guerre ..." Ecc 3.8


II. COMMENT CE COMMANDEMENT S'APPLIQUE DANS LA FAMILLE

? Dieu dit NON au ______________________________.

" En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. "

Rom 14.7 __________

" Car la durée de vie est limitée pour l’homme; c’est toi qui as fixé le nombre de ses mois, il ne peut dépasser la ligne que tu traces" Job 14.5 (BFC)

? Dieu dit NON au ______________________________.

" C’est lui qui tient en mains la vie de tout vivant, le souffle qui anime le corps des humains". Job 12.10

? Dieu dit NON à ______________________________.

" C’est Toi ( Dieu) qui as formé mes reins, Qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je Te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes oeuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n’était point caché devant Toi, Lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, Tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n’étais qu’une masse informe, Tes yeux me voyaient; Et sur Ton livre étaient tous inscrits Les jours qui m’étaient destinés, Avant qu’aucun d’eux existât." Psa 139.13-16

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