Egaux parce que semblables

Egaux parce que semblables
« Véronique et Vincent se rencontrent sur le lieu de travail.. Ce qui frappe Vincent, c’était qu’elle n’est pas comme les autres.. Il est attiré. Ils parlent et découvrent avec étonnement et plaisir un certain nombre de points communs. Dans la tête de chacun, c’est l’enthousiasme. Chaque ressemblance frappe l’esprit, accroche le cœur. Ces similitudes paraissent le signe qu’ils vont se comprendre, qu’ils sont « faits l’un pour l’autre ».

La découverte du semblable attire comme un aimant. On parle d’atomes crochus ! Le cri de joie d’Adam : « Voici enfin l’os de mes os, la chair de ma chair » illustre cet émerveillement de la similitude .
C’est le face à face du miroir. Je me reconnais dans l’autre. Il me conforte dans l’image de moi-même.
Ce mouvement est souvent repéré comme stade initial de la relation. Le stade « amoureux fusionnel » où l’on masque toutes les différences pour ne voir que le semblable. On veut croire à l’unité mythique : « J’ai trouvé ma moitié ». Une illusion qui laisse croire que l’on ne sera plus jamais seul. S’il est vrai que cette séduction de la ressemblance recèle une part d’immaturité, la nier ou la rejeter serait une erreur. Reconnaître dans l’autre un « moi-même » est fondateur de compréhension et de respect.
L’autre… Celui qui me fait face n’est pas l’étranger totalement inconnu. Je peux deviner qu’il a des besoins, comme j’ai des besoins. Je dois accepter qu’il a des limites, comme j’ai des limites. Le détour par cette prise de conscience n’est pas superflu puisqu’il place l’autre en sujet et non en objet, en personne à respecter à part entière. Si l’autre est mon semblable, ses idées ont le droit d’être exprimées, ses demandes d’être entendues, ses talents d’être valorisés comme les miens.

L’égalité des sexes naît du constat de leur ressemblance en tant qu’être humain. L’Autre est un autre qui me ressemble drôlement. Cette logique contrecarre l’idée d’asservissement d’un sexe par l’autre…

Celle-ci se fonde exclusivement sur la différence.

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3 commentaires
  • artiste Il y a 12 années, 9 mois

    slt Nicole,excellent exploi allant au plus profond de la psycanalyse.je prône vraiment cela vu que pour l'accomplissement de notre mission terrestre en tant qu'ambassadeur pour Christ nous devons aller au delà de toute forme de complexe. soyez benie
  • PrendstoutSeigneur Il y a 13 années

    Petit rectificatif sur ma réponse. il faut lire que Jésus a reçu le Nom au dessus de tous noms, c'est à dire le Nom de Dieu, le Seigneur. Ne voyez pas dans ce commentaire une ambition féministe mais s'il y a une hiérarchie donnée par le créateur pour l'homme et la femme, elle n'enlève en rien l'égalité de l'homme et de la femme, et ne peut être vécue que dans le plan de Dieu, c'est à dire dans l'amour.
  • PrendstoutSeigneur Il y a 13 années

    L'égalité des sexes n'empêche pas la soumission de la femme qui est une soumission volontaire et non un rapport de force où l'homme impose sa domination parcequ'il s'imagine supérieur. Le Fils est soumis au Père et il n'a pas regardé son égalité avec Dieu comme une chose à laquelle s'accrocher, mais par son humilité et son obéissance, il a reçu le Nom au dessus de tout Nom.