La différence permet la complémentarité !

La différence permet la complémentarité !

La complémentarité homme-femme est une idée jaillie du bon sens, mais qui est assez suspecte aujourd’hui.
Accepter la complémentarité, c‘est accepter de composer le puzzle du foyer, en fonction de ses compétences, de ses goûts et du bien-être commun. Quelle honte y aurait-il à cela ? La répartition des tâches est négociable. Il est important même qu’elle soit négociée, c’est-à-dire dialoguée dès les débuts du couple et régulièrement car, derrière des détails anodins, d’aspirateur et de lessives, se cachent des attentes et des repères inconscients.
L’engagement est installé sur un contrat initial inconscient qui prévoit des rôles pour chacun. Beaucoup de nos contemporains ont un discours très moderne sur la répartition des tâches et des comportements très traditionnels ! Il y a un paradoxe entre les modèles familiaux blottis dans la mémoire, qui restent une référence inconsciente et les habitudes actuelles.
France Quéré écrivait : « Heureux partage (des tâches) qui met tant de simplicité entre homme et femme, ajoutant aux élans de l’amour la maille solide de la camaraderie devant l’œuvre commune : ils font équipe. » La période de la mise en place du couple est donc particulièrement importante. C’est tout un ajustement qui a lieu juste avant et juste après le mariage D’où la nécessité d’une période de fiançailles et d’une préparation au mariage efficace.

La complémentarité se joue particulièrement dans la parentalité. Si un enfant naît d’une mère et d’un père, ce n’est pas un hasard ! Le rôle du père ne se réduit pas à celui de géniteur.
La nature fait que la femme porte l’enfant en elle. C’est pour la plupart d’entre elles, un émerveillement. La femme a ce privilège de la grossesse : 9 mois d’intimité avec ce petit qui se nourrit d’elle, qui est bercé par les battements de son cœur. Au premier enfant, les couples les plus égalitaires sont confrontés à l’asymétrie des rôles. La mère vit la grossesse et le père est à ses côtés. Même s’ils vivent l’accès à la parentalité main dans la main, chacun le ressent différemment. Et, ils deviendront le père et la mère. L’enfant a besoin des deux ! À tout âge… Pour définir son identité sexuée, il a besoin de modèles .
Pour voir le monde en relief, il a besoin de ses deux yeux ; l’apport féminin de sa mère, la vision masculine de son père lui permettent d’appréhender « en relief »la réalité qui l’entoure.
On parle de démission des pères, mais on parle aussi de toute-puissance des mères. Qui a commencé ? Qui est responsable ? Je pense à ce père disant en entretien : « Mon épouse est une mère parfaite. Moi, je ne sais pas m’y prendre avec les enfants. Je tombe toujours à côté. Alors, je préfère la laisser faire… ». Il y a une ambivalence pour les mères qui demandent de l’aide aux pères mais ne lui en laissent pas toujours les moyens.
Et dans les innombrables cas de séparations conjugales, cette réalité de la complémentarité est à respecter ! On reste parent toute sa vie ! Les deux parents doivent assumer leur responsabilité parentale!


Vous avez aimé ? Partagez autour de vous !


Ce texte est la propriété du TopChrétien. Autorisation de diffusion autorisée en précisant la source. © 2022 - www.topchretien.com
1 commentaire
  • geogui Il y a 12 années, 3 mois

    Excellente analyse!On sent le professionnalisme derrière les mots.De nombreux couples (jeunes et moins jeunes)gagneraient à lire et à relire ce texte.J'aurais tellement souhaité qu'un, en particulier, s'y penche,mais je n'oserai le lui suggérer;l'un des partenaires,suspicieux comme il est,y verrait un message ,à lui, adressé et se braquerait ,au lieu d'en tirer profit.Ah!Qu'il est difficile d'exhorter quelquefois!Mais Dieu est tout puissant!