Qui est mon prochain ?

Dans le livre du Lévitique 19 (Ancien Testament), on trouve toute une liste d’interdictions régissant les rapports avec son prochain : ne pas porter de faux témoignage contre son prochain, ne pas convoiter la femme, le bœuf, l’âne de son prochain, ne pas opprimer son prochain, etc.… La loi définissait ainsi les rapports entre les gens, imposant le respect de l’autre qui pourrait se résumer dans cet adage : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on t’inflige ! »
« Mon prochain » est quelqu’un qui est proche, semblable à moi.
Jésus reprend ce principe et l’étend : il parle aux non juifs, aux femmes, aux lépreux, aux étrangers, aux gens de mauvaises vies, aux adultères, c'est-à-dire, à tout ceux qui étaient mal vus à l’époque. Jésus renverse ainsi sur son passage les barrières sociales, les barrières d’âge, de hiérarchie, les critères de pureté du moment…
Paul écrit aux Romains : « Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. L'amour ne fait point de mal au prochain : l'amour est donc l'accomplissement de la loi ». Romains 13.9-10.
Toute la loi se trouve accomplie dans cette parole !
Alors envers qui n’ai-je pas forcément eu un bon comportement ?
Certes, ce n’est pas facile d’être proche de tout le monde. Nos proches de cœur ne le sont pas forcément physiquement.
Dans la parabole du bon samaritain (Luc 10.30-37), Jésus nous fait changer notre regard sur notre prochain. Ce n’est pas le sacrificateur, ni le Lévite qui auront compassion de l’homme agressé et blessé sur le chemin, mais un Samaritain incognito qui voyageait, un inconnu, même pas juif !
Parfois aussi, mon prochain n’est pas celui qui a besoin de moi, de ma miséricorde, mais c’est celui qui m’apporte quelque chose… Donnons alors une chance aux autres, comme le Seigneur l’a fait avec nous. N’enfermons pas les autres du haut de nos critères de piété, dans des préjugés. Bien souvent en me penchant un peu, je m’aperçois qu’ils ont beaucoup à m’apprendre et à me transmettre, toute chrétienne (ou chrétien) « presque parfaite » ou tout au moins, « en marche vers la perfection » que je suis !
Jésus nous demande d’accueillir les autres comme il nous a accueillis, avec nos erreurs, nos incompétences, nos péchés et nos limites.
Pour accueillir son prochain, il faudra parfois bouger, aller vers lui, se déplacer, sortir de sa zone de confort. Il faudra quitter sa propre vision du monde pour rejoindre celle de l’autre, pour prendre en compte ses préoccupations, qui ne sont pas forcément les nôtres.
Laisser un commentaire
Connectez-vous pour poster un commentaire