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Venez au rocher

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Venez au rocher

Je me sens poussé à écrire parce que se baser sur la chance offre une espérance fragile, que le taux de mortalité soit de 3% ou de 10%, que les gens soient jeunes ou vieux, que leur santé soit compromise ou qu’ils n’aient pas d’antécédents de maladie, qu’ils vivent en ville ou à la campagne, qu’ils se soient isolés ou vivent chez des amis. Baser sa vie sur la simple chance ne donne que peu d’espérance. Ce n’est pas un terrain sur lequel on peut se tenir fermement. Il y a une meilleure façon de faire, un meilleur sol sur lequel se tenir : un Rocher de certitude plutôt que le sable des probabilités. 

LORSQUE LE CANCER EST SURVENU 

Je me rappelle qu’on m’a dit, le 21 décembre 2005, que j’avais un cancer de la prostate. Pendant les semaines qui ont suivi, on ne m’a parlé que de probabilités. Les probabilités liées au fait d’attendre pour voir comment la situation évoluerait. Les probabilités liées à l’efficacité de divers médicaments. Les probabilités liées au fait d’avoir recours à des remèdes homéopathiques. Les probabilités liées au fait de recourir à une chirurgie radicale. Ma femme, Noël, et moi avons pris ces chiffres au sérieux. Le soir, par contre, nous échangions un sourire et nous nous disions : Nous ne mettons pas notre espérance dans les probabilités. Notre espérance est en Dieu. 

Nous n’affirmions pas qu’il était certain à 100 % que Dieu me guérirait, alors que les médecins ne peuvent que nous présenter des probabilités. Le Rocher dont nous parlons est meilleur que cela. Oui, mieux que la guérison. 

Même avant l’appel du médecin me disant que j’avais un cancer, Dieu m’a rappelé de façon remarquable la présence du Rocher sous mes pieds. Après mon examen annuel habituel, l’urologue m’a regardé et m’a dit : « J’aimerais faire une biopsie. » 

Vraiment ? ai-je pensé. « Quand ? » « Tout de suite, si vous en avez le temps. » « Je trouverai le temps. » Lorsqu’il est allé chercher la machine, et que je me revêtais de la typique robe bleue peu flatteuse, j’ai eu le temps de réfléchir à ce qui se passait. Il pense donc que j’ai peut-être un cancer. Alors que mon avenir dans ce monde a commencé à changer sous mes yeux, Dieu m’a fait penser à quelque chose que j’avais lu récemment dans la Bible. 

DIEU A PARLÉ 

Soyons clairs. Je n’entends pas de voix. Du moins, ça ne m’est jamais arrivé. Je crois que Dieu parle parce que je suis convaincu que la Bible est sa Parole. (Nous y reviendrons dans le prochain chapitre.) Il a parlé une fois pour toutes et il parle encore à travers sa Parole. La Bible, bien comprise, est la voix de Dieu. 

Voici ce qu’il m’a dit dans le bureau de cet urologue alors que j’attendais la biopsie qui confirmerait que j’avais un cancer. « John Piper, il ne s’agit pas de colère. Que tu vives ou que tu meures, tu seras avec moi. » Je paraphrase. Voici ce qu’il a vraiment dit : 

Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à la possession du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui  (1 Thessaloniciens 5.9-10). 

Soit que nous veillions, soit que nous dormions – c’est-à-dire que nous vivions ou que nous mourions – je serai vivant avec Dieu. Comment cela est-il possible ? Je suis un pécheur. Je n’ai jamais vécu un seul jour de ma vie – pas un seul – sans enfreindre les normes d’amour et de sainteté de Dieu. Alors comment est-ce possible ? Comment Dieu peut-il me dire : « Toi, John Piper, tu seras avec moi – que tu vives ou que tu meures ? » 

Dieu n’a même pas attendu la question pour y répondre. C’est grâce à Jésus. Jésus seul. Grâce à sa mort, il n’y aura pas de colère contre moi. Ce n’est pas en raison de ma perfection, mais parce que mes péchés, ma faute et mon châtiment sont tombés sur mon Sauveur, Jésus-Christ. Il est « mort pour nous ». C’est ce que dit sa Parole. Par conséquent, je suis libre de toute faute. Libéré de tout châtiment. En sécurité dans la faveur miséricordieuse de Dieu. « Que tu vives ou que tu meures », dit Dieu, « tu seras avec moi. » C’est très différent de baser sa vie sur la chance lorsqu’on affronte le cancer – ou le coronavirus. En ce qui me concerne, j’ai un Rocher solide sous les pieds, qui n’est ni fragile ni sablonneux. Je voudrais que vous vous teniez aussi sur ce Rocher. C’est pour cela que j’écris ce livre. 

LE ROCHER N’EST-IL SOLIDE QUE DANS L’AVENIR ? 

Ce n’est pas tout. Quelqu’un pourrait lire ces lignes et dire : « Les personnes religieuses comme vous ne peuvent trouver de l’espérance que dans l’avenir. Si elles sont saines et sauves au-delà de la tombe, elles ont ce qu’elles veulent. Ce Dieu dont elles parlent, cependant, ne participe guère aux activités du monde en ce moment. Il a tout déclenché lors de la création, je suppose, et il fera en sorte que tout finisse bien. Mais qu’en est-il de l’entre-deux ? Où est-il maintenant, alors que l’épidémie de coronavirus sévit ? » 

Eh bien, je suppose que j’accorde une très grande valeur à la joie que l’on éprouve dans la présence de Dieu pendant les milliards d’années qui suivent la mort. Contrairement, disons, à une souffrance sans fin, cela me semble raisonnable. Cependant, le Rocher sous mes pieds (celui sur lequel j’aimerais que vous vous teniez) est vraiment sous mes pieds maintenant. Maintenant ! 

La pandémie de coronavirus sévit là où je vis. Là où nous vivons tous. Et si ce n’était pas le coronavirus, ce serait le cancer qui n’attend que de survenir de nouveau. Ou encore l’embolie pulmonaire impromptue de 2014 qui n’attend que de se déclencher et d’atteindre mon cerveau pour me transformer en homme inintelligent qui n’écrira plus jamais une autre phrase. Ou encore une centaine d’autres calamités imprévues qui pourraient m’abattre – ainsi que vous – à tout moment. 

Le Rocher dont je parle est maintenant sous mes pieds. Je pourrais dire que le Rocher est sous mes pieds maintenant, simplement parce qu’une espérance allant au-delà de la tombe est une espérance actuelle. L’objet de l’espérance est à venir, mais l’expérience de l’espérance est actuelle. Et cette expérience actuelle est puissante. 

L’espérance, c’est le pouvoir. Le pouvoir actuel. L’espérance empêche les gens de se suicider – maintenant. 

Elle aide les gens à sortir du lit et à se mettre au travail – maintenant. Elle donne un sens à la vie quotidienne, même à la vie en confinement, en quarantaine, à la maison – main- tenant. Elle libère de l’égoïsme de la peur et de la cupidité – maintenant. Elle permet d’aimer, de prendre des risques et de se sacrifier – maintenant. 

Soyez donc prudent avant de déprécier cette espérance en pensant qu’elle ne concerne que l’avenir. Il se peut très bien que, lorsque votre « avenir » est beau et assuré, votre « situation actuelle » soit douce et fructueuse. 

SON EMPREINTE DANS LES VIRUS 

C’est ce que je pourrais dire pour défendre la douce parole que Dieu m’a adressée dans le bureau de l’urologue : « Que tu vives ou que tu meures, tu seras avec moi. » Une telle espérance (par la mort et la résurrection de Jésus) me donne envie de consacrer ma vie au bien des autres maintenant – et surtout à leur bien éternel. Elle me donne la passion de ne pas gâcher ma vie. Elle fait disparaître les hésitations. Cette espérance me remplit de zèle pour faire connaître la grandeur de Jésus-Christ. Elle me donne envie de faire des dépenses et d’être dépensé (2 Corinthiens 12.15) pour amener avec moi le plus grand nombre possible de personnes dans la joie éternelle. 

Même si c’est ce que je pourrais dire, quand quelqu’un objecte que le Dieu de Piper se spécialise dans l’« avenir », et non dans le « le temps présent », ce n’est pas la seule chose qui doit être dite. 

En fait, ce que je m’apprête à dire va probablement inciter quelqu’un à protester : « Holà ! C’est beaucoup trop d’implication pour Dieu dans le présent. Vous êtes main- tenant passé d’un Dieu qui ne détermine que l’avenir à un Dieu dont l’empreinte marque les virus. » 

PAS : « JE VAIS BIEN », MAIS : « JE ME SENS BIEN » 

Permettez-moi de vous expliquer cet énoncé davantage. Les gens me demandaient souvent, avant mon diagnostic de cancer : « Comment vous portez-vous ? » Et je répondais : « Je vais bien. » Je ne réponds plus de cette façon. Je dis : « Je me sens bien. » Il y a une différence. La veille de mon examen annuel de la prostate, je me sentais bien. Le lendemain, on m’a dit que j’avais un cancer. En d’autres termes, je n’allais pas bien. Donc, même en écrivant ces mots, je ne sais pas si je vais bien. Je me sens bien. Bien mieux que je ne le mérite. Pour autant que je sache, je pourrais avoir un cancer en ce moment même. Ou peut-être un caillot sanguin. Ou le coronavirus. 

Quel est le sens de tout cela ? Le voici : La raison ultime pour laquelle nous ne devrions pas dire : « Je vais bien », c’est que Dieu seul sait et décide si vous allez bien – maintenant. Dire : « Je vais bien » alors que vous ne savez pas si vous allez bien et que vous ne pouvez décider de bien aller, c’est comme dire : « Demain, j’irai à Chicago et j’y ferai des affaires », alors que vous ne savez pas si vous serez toujours vivant demain et encore moins si vous ferez des affaires à Chicago. 

Voici ce que dit la Bible à propos d’une affirmation comme celle-là : 

À vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous trafiquerons, et nous gagnerons ! Vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain ! car, qu’est-ce que votre vie ? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît. Vous devriez dire, au contraire : Si Dieu le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou cela (Jacques 4.13-15). 

Ainsi, le Dieu qui n’est impliqué que dans l’avenir s’est tout simplement évaporé. C’est l’effet que produit la lumière vive de la vérité biblique sur les brumes éphémères de nos opinions. 

S’IL LE DÉCIDE, NOUS FERONS CECI OU CELA 

Le rocher sur lequel je me tiens (et sur lequel je veux que vous vous teniez) est celui de l’action de Dieu dans le monde, maintenant et pour toujours. « Si Dieu le veut », dit la Bible, « nous vivrons ». C’est à peu près le degré d’implication le plus élevé possible. Non seulement : « Que vous viviez ou mouriez, vous serez avec Dieu », mais aussi : « Dieu décidera si vous vivez ou mourez – maintenant. »

Il s’implique dans notre vie bien plus que pour des questions de vie ou de mort. « Si Dieu le veut , nous ferons ceci ou cela. » Rien n’est exclu de « ceci ou cela ». Dieu est totalement impliqué. Totalement. Qu’il s’agisse de cet état de santé ou de cette maladie, de cet effondrement économique ou de cette reprise, de ce souffle ou de cette absence de souffle. Ce qui signifie que, pendant que j’attendais dans le cabinet du médecin l’arrivée de la machine utilisée pour la biopsie, Dieu aurait pu dire (ce qu’il a fait plus tard) : « Ne crains rien. Que tu vives ou que tu meures, tu seras avec moi. Et en attendant, tant que tu vivras, il ne t’arrivera rien – rien ! – que je n’aie pas ordonné. Si je le décide, tu vivras. Si je le décide, tu mourras. Et jusqu’à ce que tu meures selon ma décision, je déciderai si tu fais ceci ou cela. Mets-toi au travail. » 

Il est mon Rocher, aujourd’hui, demain et pour l’éternité. 

VENEZ AU ROCHER 

Par ce parcours, je vous invite à vous joindre à moi et à vous tenir sur le Rocher solide, Jésus-Christ. J’espère que ce que cela signifie deviendra clair pour vous. J’ai pour but de montrer pourquoi Dieu en Christ est le Rocher à ce moment-ci de l’histoire – dans cette pandémie de coronavirus – et ce que c’est que de s’appuyer sur son puissant amour.

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Ce texte est la propriété du TopChrétien. Autorisation de diffusion autorisée en précisant la source. © 2022 - www.topchretien.com

 

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2 commentaires
  • Diane39 Il y a 3 années

    Tu es Souverain Seigneur, je te fais confiance et je te remercie pour toutes ces belles années que tu me donnes ici bas. Tu es là en tout temps.
  • sylviane lebel Il y a 3 années, 3 mois

    Ouha ouh! Merci pour ces mots maintenant. Ils me font du bien, me réconforté dans mes choix de suivre Jesus. En 2016 j ai eu un cancer du sein, biopsie opération ablation des ganglions chimio rayons. Pas un seul instant je n ai douté pas un seul instant je n ai désespéré. Jésus était là il m a accompagné tout au l'ong de ce parcours et il m accompagné toujours main tenant. Il est mon rocher. Je sais qu il sait ce qu il fait. Merci hâte de recevoir le 2eme mail. Joyeux Noël
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