Bien entendu, il existe des passages dans certaines traductions, où nous trouvons le verbe "se repentir" utilisé dans un sens différent. Mais lorsque nous examinons ces passages avec attention, nous voyons que le mot français "se repentir" est utilisé pour traduire un autre mot dans la langue d'origine. Par exemple, nous lisons dans Matthieu 27:3-4 que Judas Iscariot, quand il vit que Christ avait été condamné à mort, "se repentit" après coup de l'avoir trahi pour de l'argent.

Alors Judas qui l'avait livré, voyant qu'il était condamné, se repentit, et rapporta les trente pièces d'argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, en disant : j'ai péché en livrant le sang innocent. Ils répondirent : Que nous importe ? Cela te regarde.

Ici, il est écrit que Judas "se repentit". Mais le mot grec utilisé dans l'original n'est pas le mot "metanoein" défini plus haut, mais "metamelein" qui dénote ce que les gens interprètent souvent incorrectement comme de la repentance et qui est en fait une émotion, un remords, une angoisse. Il ne fait aucun doute qu'à ce moment-là, Judas éprouvait un sentiment intense d'angoisse et de remords : cependant, il ne connaissait pas la véritable repentance selon la Parole. Il n'a pas changé d'avis, ni de route, ni de direction.

Au contraire, nous lisons au verset suivant qu'il s'en alla et se pendit et dans Actes 1:25, cela est exprimé par ces mots :

...que Judas a abandonné pour aller en son lieu.

Il a certainement éprouvé une émotion, une émotion forte, une angoisse sourde, et des remords. Mais il n'a pas vécu la véritable repentance : il n'a pas changé d'avis ni de route. La vérité, c'est qu'il ne pouvait pas le faire car il était allé trop loin. Malgré l'avertissement du Sauveur, il s'était délibérément engagé dans une direction dans laquelle il n'avait plus de possibilité de retour. Il avait dépassé le stade de la repentance.

Quelle terrible et solennelle leçon ! Il est possible pour un homme, en continuant sa propre voie avec obstination et entêtement, d'arriver à un point où il lui est impossible de faire marche arrière, à un point tel que la porte de la repentance est fermée pour toujours à cause de son entêtement.

Dans Hébreux 12:16-17, nous lisons qu'un autre homme a fait cette tragique erreur. Cet homme, c'est Esaü, qui pour un mets vendit son droit d'aînesse. L'auteur d'Hébreux continue ainsi :

Vous savez que plus tard, voulant obtenir la bénédiction, il fut rejeté, quoiqu'il la sollicitât avec larmes : car son repentir ne put avoir aucun effet.

Dans un moment d'insouciance absurde, Esaü a cédé son droit d'aînesse auquel il avait droit en tant que premier-né d'Isaac, à son frère Jacob en échange d'un simple bol de soupe. En relatant cet incident, l'Ecriture rappelle en Genèse 25: 34 : "C'est ainsi qu'Esaü méprisa son droit d'aînesse". Nous devons nous rappeler qu'en méprisant son droit d'aînesse, il a méprisé toutes les bénédictions et les promesses de Dieu qui y étaient associées. Plus tard, il a regretté son geste. Il a cherché à regagner son droit d'aînesse et les bénédictions : pourquoi ? Parce qu'il ne trouvait pas lieu à la repentance (version Darby, l'autre possibilité de traduction est : il ne trouva pas le moyen de changer d'avis).

Voici une preuve supplémentaire qu'une émotion forte n'est pas nécessairement une preuve de repentance. Esaü pleura fort et versa des larmes amères. Mais malgré cela, il ne trouva pas lieu à la repentance, le moyen de changer d'avis. Par un acte apparemment insignifiant et sans importance, il a décidé de sa vie et de sa destinée jusque dans l'éternité. Il s'est engagé dans un choix dont il n'a pas pu se dégager par la suite.

Combien d'hommes aujourd'hui agissent comme Esaü ? Pour quelques moments de plaisir sensuel ou d'indulgence envers la chair, pour une chose aussi superficielle qu'une cigarette ou un verre de bière ou de whisky, ils méprisent toutes les bénédictions et les promesses du Dieu Tout-puissant. Plus tard, quand ils se rendent compte de leur erreur, et commencent à se languir et à réclamer les bénédictions spirituelles éternelles qu'ils ont méprisées, à leur consternation, ils se trouvent rejetés. Pourquoi ? Parce qu'ils ne peuvent trouver lieu à la repentance, ni aucun moyen de changer d'avis.

Ma prière aujourd’hui :

« Père, je sais qu'il y a le pardon des péchés par le sang de ton précieux Fils, et je réalise aussi que tu connais mes nombreuses faiblesses, me conduisant sur le chemin de la sanctification. Mais jamais, jamais je ne veux délibérément te rejeter, Seigneur, ainsi que toutes les merveilleuses promesses et mon salut éternel ! Aide-moi donc à toujours garder le cap avec toi, et à te chérir, ainsi que l'héritage éternel que tu as si précieusement acquis pour moi sur la Croix. Au nom de Jésus, amen ! »

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