Marc 1:3-5 récapitule le message de Jean et son ministère ainsi que la forme de baptême qu'il prêchait :

C'est la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers. Jean parut, baptisant dans le désert, et prêchant le baptême de repentance pour la rémission des péchés. Tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui ; et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain.

Dans la providence de Dieu, le message et le ministère de Jean avaient deux fonctions spécifiques. Premièrement de préparer les coeurs du peuple d'Israël pour l'avènement et la révélation de leur Messie longtemps attendu, Jésus-Christ. Deuxièmement, ils furent un lien entre la dispensation de la loi et des prophètes qui prit fin avec le ministère de Jean, et la dispensation de l'Evangile qui débuta à peu près trois ans plus tard, par suite de la mort et la résurrection de Jésus-Christ.

En accomplissant tous deux les visées de Dieu, le ministère de Jean devait nécessairement être bref et temporaire. Il ne constituait pas en lui-même une dispensation, mais seulement une période de transition.

Dans son message et son ministère, Jean exigea deux choses principales du peuple : tout d'abord, la repentance ; ensuite, la confession publique de leurs péchés. Ceux qui acceptèrent ces deux conditions furent donc baptisés par Jean dans le Jourdain, témoignant ainsi publiquement de la repentance de leurs anciens péchés et de leur engagement, à partir de ce jour, à mener une vie meilleure.

Marc 1:4 affirme :

Jean parut baptisant dans le désert, et prêchant le baptême de repentance pour la rémission des péchés.

Plus littéralement, Jean prêcha un baptême de repentance dans la rémission des péchés. Cela concorde avec une traduction littérale similaire de Matthieu 3:11 où Jean lui-même utilise les deux prépositions "en" et "dans" (anglais).

Moi, je vous baptise dans l'eau vers la repentance… (anglais)

Nous voyons donc que le baptême de Jean était vers la repentance et vers la rémission des péchés. Il est, de ce fait, important d'établir la signification de la préposition "vers" lorsqu'elle est utilisée de cette façon après le verbe baptiser.

Bien évidemment, cela ne signifie pas que ceux qui ont été baptisés par Jean n'ont connu l'expérience de la repentance et du pardon qu'après leur baptême. Au contraire, lorsque de nombreux pharisiens et sadducéens vinrent vers Jean pour être baptisés, il refusa et leur demanda de donner une preuve du changement réel de leur vie avant qu'il ne les baptise. Cela nous est raconté dans Matthieu 3:7-8 :

Mais voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, il leur dit : Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc du fruit digne de la repentance...

Autrement dit, Jean exigeait d'eux de prouver d'abord par leurs actions qu'il y avait un réel changement dans leur vie, avant de demander le baptême.

Cela montre que Jean exigeait, comme nous l'aurions supposé, que ceux qui venaient se faire baptiser devaient produire des preuves de repentance dans leur vie et donc de rémission des péchés avant qu'il ne les baptise. Ainsi, il est clair que la phrase "baptême de repentance pour la rémission des péchés" ne doit pas être considérée comme indiquant que ces deux expériences intérieures de la repentance et du pardon suivent automatiquement l'acte extérieur du baptême. Il indique plutôt (comme le contexte nous le montre) que le fait d'être baptisé est une attestation et une confirmation visible que ceux qui sont baptisés sont déjà passés par l'expérience de la repentance et du pardon.

L'acte du baptême sert donc de sceau extérieur donnant l'assurance d'une transformation intérieure qui a déjà eu lieu.

Une compréhension nette de ce point est très importante, car cette phrase "baptiser dans" revient dans deux passages consécutifs du Nouveau Testament (l'un en rapport avec le baptême chrétien dans l'eau, l'autre avec le baptême dans le Saint-Esprit) et, dans chaque cas, nous devons suivre le même principe d'interprétation que celui que nous avons établi pour le baptême de Jean. Cependant, nous laisserons à plus tard l'étude complète de ces deux passages consécutifs.

Pour en revenir au baptême de Jean, nous pouvons résumer ses effets de la façon suivante: ceux qui ont sincèrement rempli les conditions requises par Jean ont joui d'une réelle expérience de la repentance et du pardon qui s'exprimait par la transformation en une vie meilleure. Cependant, ces expériences étaient comme le ministère de Jean dont elles étaient le fruit : elles étaient essentiellement transitoires.

Ceux qui se sont fait baptiser par Jean n'avaient pas connu la paix et la victoire permanentes sur le péché rendues uniquement possible à travers le message de l'Evangile de Jésus-Christ; mais leurs coeurs étaient préparés à recevoir et à répondre au message de l'Evangile lorsqu'il serait proclamé.

Ma prière aujourd’hui :

« Seigneur Jésus, comme je te suis reconnaissant que par ce que tu as fait sur la croix, en obtenant la réconciliation pour moi, tu as obtenu une paix intérieure durable et la victoire sur le péché pour moi et pour toute l'humanité. Je te loue et je veux vivre pour toujours à ton honneur ! »

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