Dans le grec original du Nouveau Testament, il y a, dans la réponse de Christ à Pierre, un désir délibéré de jouer avec les mots. En grec, le nom Pierre est Petros, le mot pour pierre est petra. Jouant sur la similitude , Jésus dit :

... tu es Pierre (Petros) et sur cette pierre (petra) je bâtirai mon église...

Même s'il existe une similitude sonore entre ces deux mots, leur signification est différente. Petros veut dire une petite pierre ou un caillou. Petra signifie un gros rocher. L'idée de construire une église sur un caillou serait évidemment ridicule, et ne peut donc pas être le vrai sens des paroles du Christ.

Jésus utilise ce jeu de mots pour révéler la vérité qu’il cherche à communiquer. Il n'identifie pas Pierre à un rocher ; il fait remarquer combien Pierre, la petite pierre, est petit et insignifiant en comparaison du grand Rocher sur lequel l'Eglise doit être bâtie.

Le bon sens et l'Écriture confirment tous deux ce fait. Si l'Eglise de Christ était réellement fondée sur l'apôtre Pierre, elle serait sûrement l'édifice le plus mal affermi et le plus instable du monde. Juste un peu après, dans le même chapitre de l'Evangile de Matthieu, nous lisons que Jésus a commencé à avertir ses disciples de son rejet et de sa crucifixion imminente. Le récit continue ainsi :

Pierre l'ayant pris à part, se mit à le reprendre et dit : A Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t'arrivera pas. Mais Jésus, se retournant dit à Pierre : Arrière de moi Satan ! tu m'es en scandale : car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes.

Ici, Christ accuse directement Pierre d'être influencé dans ses pensées par les opinions des hommes, et même par les incitations de Satan lui-même. Comment un tel homme pourrait-il être le fondement de l'Eglise chrétienne toute entière ?

Plus loin, dans les Évangiles, nous lisons que, plutôt que de confesser Christ devant une servante Pierre renia publiquement son Seigneur par trois fois.

Même après la résurrection et le jour de la Pentecôte, Paul nous dit dans Galates 2: 11-14 que Pierre était sous l'influence de la peur de ses compatriotes jusqu'à se compromettre au sujet de la vérité de l'Evangile.

Alors, c'est certain, Pierre n'était pas le rocher. Il était sympathique, impétueux, meneur né, mais un homme comme les autres avec toutes les faiblesses et les défauts inhérents à l'humanité. Le seul rocher sur lequel une foi chrétienne solide et véritable puisse se fonder, c'est Christ lui-même.

Ma prière aujourd’hui :

« Seigneur Jésus, je te remercie de vouloir être dans ma vie le seul fondement sur lequel je construis ma vie. Si je construis toute ma vie sur toi comme mon Rocher, alors je résisterai à toute tempête que je pourrais rencontrer sur mon chemin. Je te loue pour cela, Jésus ! Je te confie pleinement ma vie ! »

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CAR JE N’AI PAS HONTE DE L’ÉVANGILE… !

Le seul rocher