La question se pose donc naturellement : y a-t-il une différence d'utilisation ou de but entre ces deux ordonnances, autrement dit entre l'imposition des mains aux malades et l'onction d'huile ? Y a-t-il des temps ou des situations où il est plus approprié de faire usage de l'une plutôt que de l'autre ? Et s'il en est ainsi, quels sont les principes bibliques pour leur utilisation ?

Le passage de l'épître de Jacques sur l'onction d'huile commence par ces paroles :

Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'église...

Puisque la lettre de Jacques s'adresse en priorité aux chrétiens (quoique parmi le peuple juif), l'expression "parmi vous" semble se référer principalement aux chrétiens. Cela concorde également avec le commandement qui suit "qu'il appelle les anciens de l'église".

Une personne qui ne fait pas profession de foi, et qui ne s'associe avec aucune église chrétienne, n'est pas incluse dans l'expression "parmi vous" ; elle ne saurait pas non plus où aller chercher les anciens de l'église. Il semblerait donc que l'ordonnance de l'onction d'huile soit en priorité pour ceux qui ont déjà professé leur foi en Christ et qui sont associés à une église chrétienne.

Ainsi interprétée, elle contient deux leçons d'une très haute importance pratique pour chaque chrétien. Premièrement, Dieu s'attend à ce que tout chrétien malade le cherche d'abord, pour être guéri par la foi et par des moyens spirituels. Cela ne veut pas nécessairement dire qu'il n'est pas biblique pour un chrétien malade de chercher l'avis ou l'aide d'un médecin. Mais il est absolument contraire à l'Ecriture pour tout chrétien malade de chercher d'abord l'aide médicale humaine sans d'abord chercher l'aide de Dieu lui-même à travers les anciens de l'église.

Aujourd'hui, la grande majorité des chrétiens tombant malades appellent automatiquement leur médecin, sans penser à chercher l'aide de Dieu ou des dirigeants de l'église. Tout chrétien qui agit ainsi se rend coupable de désobéissance contre les ordonnances de Dieu mises en avant dans le Nouveau Testament. Car l'Ecriture dit clairement sans aucune condition: "quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'église..." En face de cela, tout chrétien tombant malade et appelant le médecin sans prendre contact avec les anciens de l'église est coupable de désobéissance notoire.

Les implications de cet acte sont suffisamment claires, si nous nous arrêtons pour les considérer. Cela revient à dire à Dieu : "Dieu, je n'ai pas besoin de toi. Je ne crois pas vraiment que tu puisses m'aider ou me guérir. Je me contente d'accepter le meilleur que l'homme puisse faire pour moi sans chercher ta direction ni ton aide." Cette attitude qui prévaut parmi les chrétiens est l'une des principales raisons pour lesquelles tant de maladies dominent sur eux.

La plupart des chrétiens d'aujourd'hui ont simplement mis de côté les proclamations de Dieu disant qu'il guérit le corps, et ils ont fermé les portes de leurs maisons et de leurs églises au Christ qui guérit.

La seconde leçon importante dans ce passage de l'épître de Jacques, c'est que Dieu s'attend à ce que les chrétiens s'associent à une église et que les anciens soient prêts à exercer leur ministère dans la foi selon l'Ecriture envers les besoins physiques des membres de l'église.

La phrase "qu'il appelle les anciens de l'église et que les anciens prient pour lui en l'oignant d'huile au nom du Seigneur..." véhicule ces deux implications : premièrement que chaque chrétien doit être associé à une église de façon que les dirigeants et le chrétien se connaissent ; deuxièmement, que les dirigeants soient prêts à exercer le ministère de la guérison physique envers leurs frères dans la foi, selon les ordonnances prévues par Dieu pour l'église.

Il y a deux autres points à éclaircir en ce qui concerne l'ordonnance de l'onction d'huile aux malades. Tout d'abord, il n'est pas suggéré qu'on utilise de l'huile à cause des propriétés naturelles de guérison qu'elle peut posséder. Ici, tout comme dans de nombreux autres passages de l'Ecriture, l'huile est simplement un symbole ou une image du Saint-Esprit.

Ainsi, le fait d'oindre d'huile une personne malade revient à proclamer de sa part sa conviction que l'Esprit de Dieu va communiquer la vie et la guérison de Dieu à son corps malade.

Cette proclamation est basée sur la promesse claire de Dieu dans Romains 8:11 :

Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

Ici, l'expression "rendra aussi la vie à vos corps mortels" signifie communiquer la vie divine et la puissance au corps mortel du chrétien dans lequel le Saint-Esprit de Dieu habite. Le grand agent de la divinité qui communique la vie divine en est la troisième personne, le Saint-Esprit.

Cette vie communiquée au corps du chrétien par le Saint-Esprit est symbolisée par l'onction d'huile sur le corps. Cependant, ce n'est pas l'huile elle-même, mais le Saint-Esprit symbolisé par cette huile qui accomplit l'œuvre de guérison.

Le second point qui doit être établi, c'est que oindre d'huile un chrétien, selon le Nouveau Testament, n'est jamais fait dans un but de préparation à la mort, mais au contraire de façon à communiquer au chrétien exactement l'opposé de la mort, c'est-à-dire la vie, la santé et la force divines.

Ainsi, faire de l'onction d'huile une préparation à la mort revient à inverser complètement la véritable signification de cette ordonnance. C'est faire ce que Dieu nous déconseille dans Esaïe 5:20 : "changer l'amertume en douceur, et la douceur en amertume", mettre les ténèbres et l'amertume de la mort et de la maladie à la place de la lumière et de la douceur de la vie et de la santé.

Nous pourrions résumer l'ordonnance de l'onction d'huile en disant que c'est un acte de foi par lequel la communication de la vie et de la santé divines par le Saint-Esprit sont proclamées pour le corps d'un chrétien malade.

Ma prière aujourd’hui :

« Père céleste, merci pour ta vie surnaturelle qui me donne la guérison par la puissance et la présence de ton Esprit dans ma vie. Donne-moi la foi pour cela, quelle que soit la maladie physique à laquelle je suis confronté. Amen. »

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CAR JE N’AI PAS HONTE DE L’ÉVANGILE… !

Oindre les malades est un acte de foi