En rapport avec ce que nous avons vu hier : que la responsabilité d'exercer des dons ou des manifestations spirituelles de manière scripturaire repose uniquement sur le croyant lui-même, et non sur le Saint-Esprit, une responsabilité spéciale est attribuée à chaque pasteur appelé par Dieu pour conduire l'adoration et le culte d'une église baptisée de l'Esprit. Non seulement un tel homme doit diriger son propre ministère spirituel en accord avec l'Ecriture, mais il doit également être un instrument entre les mains de Dieu pour diriger l'adoration et le ministère de toute l'église selon les mêmes principes bibliques.

Arriver à ce succès demande certaines qualifications spéciales ; tout d'abord, une connaissance approfondie et pratique des Ecritures; puis de la sagesse, de l'autorité et du courage. Lorsque le dirigeant n'a pas ces qualités, une église qui cherche à exercer les dons et les manifestations spirituelles est comme un bateau sur la mer, au milieu des vents puissants et de traîtres hauts-fonds, ayant à bord un capitaine inexpérimenté et mal entraîné. C'est un miracle si cela ne finit pas par un naufrage !

J'ai été personnellement engagé dans le ministère du Plein Evangile pendant plus de quarante ans. Durant ces années, j'ai remarqué surtout deux choses qui ont empêché que le témoignage de l'Evangile soit accepté en entier. La première est l'impossibilité d'exercer un contrôle correct sur les manifestations publiques des dons spirituels, en particulier en ce qui concerne le don des langues ; la seconde, ce sont les querelles et la division entre les chrétiens baptisés du Saint-Esprit, entre les membres d'une même église, et entre une église et une autre. Chacune de ces choses trouve son origine dans une même erreur : l'impossibilité de reconnaître la seigneurie du Saint-Esprit.

Nous pouvons maintenant donner une définition de la véritable liberté spirituelle. Elle consiste en une seule chose : reconnaître la seigneurie effective du Saint-Esprit dans l'Eglise. Là où l'Esprit est Seigneur, là est la liberté.

De nombreux chrétiens baptisés du Saint-Esprit ont leur propre conception de la liberté. Certains s'imaginent que la liberté consiste à crier. "Si seulement nous pouvions crier assez fort et assez longtemps, pensent-ils, nous atteindrions la liberté." Mais le Saint-Esprit ne s'énerve jamais ; soit il descend, soit il jaillit de l'intérieur. Dans tous les cas, sa manifestation est libre et spontanée, jamais pénible ni fatigante.

D'autres mettent l'accent sur différents types d'expressions ou de manifestations telles que chanter, taper des mains ou danser. Souvent, la raison en est qu'ils ont été une fois bénis par Dieu de cette façon, et qu'ils continuent à croire que la bénédiction leur sera toujours accordée de cette manière et non d'une autre. Dieu les a béni une fois en criant, alors ils veulent encore crier. Ou Dieu les a béni alors qu'ils dansaient, alors ils veulent encore danser.

Ils sont devenus si étroits d'esprit dans leur conception du Saint-Esprit, qu'ils ne peuvent concevoir que Dieu puisse les bénir autrement. Parfois, ils ont même tendance à mépriser d'autres chrétiens qui ne se joignent pas à eux pour crier, danser ou taper des mains et ils suggèrent que ces chrétiens ne sont pas vraiment "libres dans l'Esprit".

Entendons-nous bien : il n'y a rien de nécessairement antiblique dans le fait de crier, de danser ou de taper des mains. La Bible donne des exemples clairs de toutes ces choses dans l'adoration du peuple de Dieu. Mais ce qui est antibiblique et également stupide, c'est de suggérer que ces formes d'expression constituent nécessairement la véritable liberté spirituelle.

Une personne qui s'imagine devoir toujours adorer Dieu en criant, en dansant ou en tapant des mains ne jouit plus de la véritable liberté spirituelle ; au contraire, elle est retournée sous une autre forme de joug religieux, qu'elle s'est forgée elle-même. Une telle personne est autant sous le joug qu'un chrétien à l'autre bout de l'échelle religieuse qui ne connaît d'autre moyen d'adoration que les paroles et la forme d'une liturgie imprimée.

Ma prière aujourd’hui :

« Seigneur, merci de m'aider à rester libre de toute supposition rapide qui pourrait t'empêcher de nous conduire dans une réelle liberté et de donner à ton Esprit l'espace nécessaire pour nous guider. Aide-moi à grandir dans la compréhension de ta conduite, Seigneur. Amen. »

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CAR JE N’AI PAS HONTE DE L’ÉVANGILE… !

Reconnaître la seigneurie de l'Esprit